Exposition de photographies d’Ania Winkler

Vernissage Le Vendredi 21 septembre à 19h
à la Maison d’Europe et d’Orient
3, passage Hennel, Paris 12ème

Cette exposition est née d’une recherche commune avec le Laboratoire Impossible autour du thème du voyage. Voyage comme un processus de création, mais aussi et avant tout – voyage comme une métaphore d’un cheminement vers la mort. Ainsi nous avons repris ensemble le motif de la danse macabre véhiculée comme thème symbolique depuis le Moyen Age.

Cette image contient en elle les notions de la transition, du passage, de l’impermanence,  de la fragilité d’une vie humaine, de l’effort d’avancer dans le temps. Elle me renvoie aussi à des signes, à des choses entrevues auprès des tsiganes, lorsqu’ils m’ont accueilli en Tchécoslovaquie, en Pologne. Le rapport à l’absolu, à nôtre passage ici.

Le titre de cette exposition pourrait aussi bien être L’insoutenable légèreté de l’être (Kundera), ou bien encore De la vie des marionnettes (Kleist) …
Laboratoire Impossible est un théâtre des recherches sur la voie de création initiée  par Tadeusz Kantor. Le metteur en scène polonais le plus important du XXe siècle qui explore le thème de la mémoire individuelle et collective, le processus de comment on se souvient, interroge notre conscience de la mort, creuse du côté du non-jeu, des prédispositions propre et de l’individualité de l’acteur. Laboratoire Impossible poursuit cette ligne de recherches en revenant sans cesse à la question « Pourquoi le théâtre de la mort ? »

Ce projet d’exposition, né de notre rencontre, est la première étape de nos recherches communes autour de la symbolique de l’image et du rôle de la photo dans le processus de la mémoire.

Origines de la danse macabre

La danse macabre est un élément, le plus achevé de l’art macabre du XIVe au XVIe siècle. Par cette sarabande qui mêle morts et vivants, la danse macabre souligne la vanité des distinctions sociales, dont se moquait le festin, fauchant le pape comme le pauvre prêtre, l’empereur comme le lansquenet.
Tout au long du XVe siècle et au début du XVIe ce thème est peint sur les murs des églises et dans les cimetières d’Europe du Nord. Il est diffusé à travers l’Europe par les textes poétiques colportés par les troupes de théâtre de rues.

D’origine polonaise, ANIA WINKLER étudie au département Image de l’Ecole Nationale de Cinéma (PWSFTitv) de LODZ et précédemment à l’Ecole Nationale de Photographie à PRAGUE, (FAMU). Elle travaille longuement avec la metteur en scène et comédienne Catherine Andrault, (Marie Tudor, Romano Jilo, On a marché sur la Butte, L’Ange sur le toit, etc.) ainsi que pour d’autres metteurs en scène (Mike Sens, Cie Triade Nomade, Cie Mac et les gars, etc.).

Elle est également cadreuse, et chef opératrice.

Le site d’Ania Winkler