Théâtre immersif en salle
Création 2022-23

d’après le roman Les Grands cerfs de Claudie Hunzinger
Adaptation et mise en scène : Justine Wojtyniak

Pour une actrice et un dispositif immersif sonore (création originale de l’audio-naturaliste Marc Namblard). Spectacle en salle d’une durée d’1h, adaptable à tout espace avec un dispositif de 7 enceintes.

Une femme chuchote à notre oreille sa porosité avec le monde animal, sa réalité trouble entre les deux mondes. Plongés dans un intense univers sonore, nous voyageons avec elle dans la nuit de la forêt, remplie de présences invisibles, un bestiaire sans nom.

Sommes-nous capables de nous glisser dans la peau d’autres êtres vivants ? D’observer la beauté du monde ? Quelles sont cette vitalité et cette joie d’être en vie qu’elle essaie de saisir ? Quelle sauvagerie interroge-t-elle vraiment ? Et si c’était celle d’une époque sur le point de non-retour ? Comment vivre avec la perte ?

À l’origine du projet L’Affût il y a le son. Dans une forêt, on entend plus que l’on ne voit. Partant de ce constat, la compagnie Retour d’Ulysse s’est glissée dans la tête de Pamina pour écouter avec ses oreilles. Comment traduire cette expérience intérieure à travers des sons ?

Marc Namblard, audionaturaliste, glisse ses micros dans les mousses, dans les litières forestières, sous le tas de feuilles, sous la glace d’un lac gelé… Soudain, on entend la vie grouillante des micro-organismes, peut-être audibles pour les bêtes ? C’est ainsi que la bascule s’opère.
L’intimité de sons se confondant avec la voix enregistrée de l’actrice nous permet de plonger dans une acuité nouvelle jouant avec nos perceptions.
Dans le clair-obscur du plateau émerge un arbre, sculpture de livres brûlés. Grâce à une opération de transformation alchimique, elle délivre nos impressions délaissées en leur permettant de redevenir l’écorce d’un arbre sublimé.

Écrit à partir du roman Les grands cerfs de Claudie Hunzinger et avec un dispositif sonore immersif, ce spectacle est un véritable voyage sensoriel. Une invitation à l’expérience même de l’affût, dans une forêt imaginaire, onirique et imprévisible. Comme une respiration poétique et une merveilleuse tentative d’élargissement de soi et du monde.

« Quand j’ai refermé la porte, je me suis retrouvée dans une boîte sombre avec la bizarre impression de m’être introduite dans mon crâne pour m’y asseoir, de n’être que mon regard tapi derrière les yeux. »

Claudie Hunzinger